once upon a time
Somebody ran away Saying “Fast as I can, I’ve got to go"
Courir. Toujours courir. Et encore courir. On ne faisait que ça. On ne regardait pas derrière nous. Si on le faisait, cela nous ralentirait et elle pourrait nous rattraper. Je sais qu'il commence à avoir du mal pour respirer. Il a toujours été plus faible que moi. C'est peut-être lui l'ainé, mais c'est lui le plus faible physiquement. Mais il tenait le coup. Il savait que si nous nous arrêtons, c'était notre vie qui était en danger, alors il courait. Je crois que même nos corps ne voulaient pas s'arrêter de courir. On ne savait pas où on était. On allait bien atterrir quelque part de toute façon. On allait apercevoir à un village ou alors un endroit qu'on connaissait. Et soudain, je sentais ma respiration se couper brutalement. C'était fini de moi. Elle nous avait retrouvés. Je serais la première à y passer. C'est normal après tout. C'est moi qui l'avais mise dans ce four.
« Gretel !! » Il m'avait attrapé la main et on courait de nouveau. Mais cette fois-ci, c'était moi qui n'arrivais plus à respirer correctement. J'ai du trébucher sur une racine d'arbre et cela nous ralentissait dans notre course. On courait, encore et toujours. Mais au bout d’un moment, on était obligé d’arrêter notre course. Un ruisseau. Aucun de nous deux ne savaient nager. On était piégé. On s’était retourné en même temps. Si on devait mourir, nous devons au moins faire face à notre assassin. Mais quelque chose d’autre attira notre attention. De la fumée. Il y avait de la fumée comme si quelque chose brûlait un peu plus loin dans la forêt.
« Hansel, tu crois que… » « Peut-être … » Il me serrait la main. On devait être fort. C'est vrai qu'Hansel est peut-être le plus faible physiquement, mais je suis la plus faible psychologiquement. Et les larmes commençaient à couler toute seule sur mes joues. Je ne savais pas si c'était des larmes de joies ou de peur. Après tout on était enfin libre, on pouvait faire ce qu'on voulait avec Hansel. On pouvait retourner à la maison. J'avais de quoi être heureuse, mais d'un côté je venais de réaliser ce que j'avais fait. Si quelqu'un savait ce que j'avais, on pourrait très bien me condamner à mort.
« Oh mon dieu, je viens .... Je viens de .... » Les mains de mon frère s'était pose sur mes joues. Il me forçait à le regardait dans les yeux. Il faisait toujours ça quand il savait que j'étais sur le point de craquer.
« Gretel, tu nous as juste défendu. Elle allait nous manger. Tu comprends ? C'était soit elle, soit nous. » J'acquiesçais. Je m'étais défendu. Je me calmais petit à petit. Les larmes ne coulaient presque plus. Il avait raison, ce n'était pas notre faute.
« Comment on en a pu arriver là ... » La réponse était simple. A cause de nos parents. C'était à cause d'eux que tout cela était arrivé.
On n’était pas très riche. On était même très pauvre. Mon père était bucheron et quant à ma mère, elle vendait tout ce qu’elle pouvait trouver. Il y avait des jours où on n’avait pas à manger. Mais on ne se plaignait pas. On devait vivre comme cela, on le savait depuis notre naissance. On n’allait pas vivre comme tous ces princes et princesses. Mes parents voulaient un enfant. Même si une bouche à nourrir était plus un fardeau plus qu’autre chose. Mais ils étaient prêts à avoir un fardeau. Mais ce qu’il ne savait pas c’était qu’ils allaient avoir deux enfants et non un seul. Des jumeaux. Oui, Hansel et moi étions jumeaux. Il y avait donc deux bouches de plus à nourrir. Lorsque nous sommes nés, tout est facile. Mais c'est en grandissant que tout c'est légèrement plus compliqué. On commençait à manger comme eux. Trouver de la nourriture pour deux était déjà difficile, alors pour quatre c'était encore plus compliqué. Alors ils se sacrifiaient là-aussi pour qu'on puisse manger à notre faim, ou du moins qu'on essaye de manger à notre faim. Cela me mettait plutôt mal à l'aise, enfin cela nous mettait plutôt mal à l'aise. Alors ils nous arrivaient avec Hansel d'aller chercher à manger. Pour qu'on puisse avoir enfin un vrai repas en famille. On pouvait passer des heures entières dans la forêt pour chasser. Mais on était que des enfants. Et chasser n'était pas vraiment notre domaine de prédilection. Et le plus souvent on ne revenait avec aucune prise. Et puis il y a eu ce jour, ou plutôt cette nuit. La famine était en train de dévaster notre village. Les récoltes avaient été perdues à cause d'une terrible tempête de neige et en plus de celle il y avait une étrange maladie qui commençait à se propager. Vivre correctement était encore plus difficile que d'habitude. Et cette nuit-là, j'ai entendu une conversation entre mes parents. Je n'arrivais pas à dormir. Mon ventre me faisait tellement mal que je n'arrivais pas à dormir correctement. Sans doute que Hansel non plus n'arrivait pas à dormir et ne faisait juste semble. Cette nuit-là ma seule occupation était donc d'écouter la conversation de mes géniteurs.
« On ne peut pas faire ça. Ce sont nos enfants .... » « Je sais .... Mais c'est pour leur bien. Dans la forêt, ils seront se débrouiller. Ils auront plus de chance du survivre qu'ici .... Et tu le sais très bien. » J'étais stupéfaite. Je n'avais peut-être que quatorze ans, mais je savais très bien ce que ma mère était en train de suggérer à mon père de nous abandonner dans la forêt. Plus de chance de survivre ? Non je ne pense pas. On allait plutôt mourir plus rapidement. Je crois qu'Hansel a entendu la conversation puisqu'il s'était blottit contre moi. Nous n'allions pas mourir dans cette forêt. C'était la promesse que je m'étais faite. Le lendemain, ils nous emmenaient en forêt. Comme ils avaient prévu. Je voyais bien mon père qui n'était pas très à l'aise. Abandonner ses enfants n'est pas une chose facile. Quant à ma mère. Elle faisait comme si tout était normal. Je ne savais comment elle pouvait faire ça. Abandonner ses enfants ne lui faisaient donc rien ? Je l'ai détesté un instant. Et puis est venu le moment que mon frère et moi redoutions. Celui où mes parents prétextaient devoir s'éloigner de nous un peu pour aller chercher quelques petites choses à manger. Bien sûr, on voulait aller avec eux au départ. Mais ils refusèrent. On devait donc rester là. A les attendre, en sachant très bien qu'ils ne reviendront jamais. On a attendu quelques heures. Bien évidemment nos parents n'étaient pas toujours revenus.
Hansel avait eu une idée pour rentrer chez nous. Il avait entendu cela d'un petit garçon du village, qui a faillit être abandonné par ces parents lui aussi. Il avait semé des cailloux tout au long du chemin. Hansel voulait faire la même chose. Sauf qu'à la place des cailloux, mon frère avait pris du pain. Et donc que les miettes ont été mangées par les oiseaux. On se retrouvait donc seul dans la forêt. Et la seule chose qu'on avait à manger, c'était le petit morceau de pain que mon frère avait amené. On faisait tout pour qu'il ne dure le plus longtemps possible. Mais on s'affaiblissait très vite. Et plus nous marchions, plus j'avais l'impression qu'on se perdait encore plus dans cette immense forêt. Et un jour, on s'était retrouvée face à cette maison. Cette splendide maison. Au départ, nous pensions tous les deux que c'était un mirage. Que la faim, nous faisait voir n'importe quoi. Hansel s'était rapproché pour voir cette étrange maison de plus près. Non, ce n'était pas un mirage. Tout ce que nous voyait était réelle. Cette maison était réelle. C'était une vraie maison en pain d'épice. Et nous avons eu la réaction la plus normale qu'il soit, en tout cas normale dans notre état. On commençait à manger la maison. On mangeait encore et encore que nous avions tous deux l'impression que nos estomacs allaient éclater. Nous n'avions pas l'habitude de se nourrir ainsi, mais c'était un vrai plaisir. De ne plus avoir cette sensation de faim tout le temps. Mais il y avait une chose qu'on ne savait pas. C'était que la propriétaire de la maison était une sorcière. Encore, si ce n'était qu'une simple sorcière ce n'est pas trop grave, mais c'était une sorcière qui était cannibale et qui aimait particulièrement les enfants. Cette maison n'était qu'un piège pour les attirer. C'était bien pensé, sauf que nous sommes tombés dans ce piège. Nous sommes ses prochaines victimes. Mais par chance, si on peut appeler cela de la chance, cette sorcière nous trouva trop maigre à son goût. Il fallait donc nous engraisser d'abord. Et là aussi par 'chance', cette sorcière était à moitié aveugle. C'était à moi de m'occuper de cette corvée. Durant plusieurs jours, je devais engraisser mon frère. Et tous les soirs elle vérifiait si mon frère avait pris du poids. Et mon frère pour ne pas se faire manger, décida de la duper. A chaque fois qu’elle vérifiait, il ne tendit pas son doigt, mais un os qui se trouvait dans la cellule où il était retenu. Les premiers jours, cela fonctionnait correctement. Elle ne s’apercevait de rien. Mais cela ne dura que quelques jours. Et c’est un soir qu’elle décida de mettre mon plan en action. Elle avait profité du moment où je dormais pour pouvoir le manger. Hansel se débattait et crier. Heureusement que je n’ai pas le sommeil trop lourd et je ne l’aurais jamais entendu. Et là tout, c'est enchaîné très vite. Je ne me souviens pas très bien de ce qui s'est passé. Je voulais sauver Hansel. J'ai poussé cette sorcière dans le four et je l'y ai enfermé. Et on est parti en courant. On voulait fuir cette maison, on voulait rentrer chez nous.
Voilà, comment on en a pu arriver là. Voilà notre histoire à mon frère et à moi. Quand on s'est échappé, nous ne savions pas si on devait retourner chez nous ou pas. Après tout, peut-être que nos parents ne voulaient réellement plus nous voir à la maison. Et même si on revenait, peut-être qu'ils allaient tenter de nous abandonner une nouvelle fois. Mais si on ne prenait pas ce risque, peut-être qu'ils allaient penser qu'on était réellement mort et si un jour ils découvrent qu'on est toujours vivant, ils seront en colère après nous. C'était le seul sujet qui a créé une dispute entre mon frère et moi. Lui était pour rentrer et moi non. J'en voulais encore à mes parents pour ce qu'il nous avait fait. Mais j'ai craqué et mon frère a gagné. On était en route pour rentrer chez nous. Ou du moins essayer de retrouver le chemin pour rentrer chez nous. Et on s'était promis que si on voyait de nouveau une maison en pain d'épice, on n'essayera pas de la manger. Et finalement, par je ne sais quel miracle, on a réussi à rentrer chez nous. C'était vraiment de la chance. Nos parents étaient surpris de nous revoir vivant. Mon père était heureux, quant à ma mère. Je pense qu'une partie d'elle était heureuse et une autre l'était un peu moins. Ce n'est lorsque mon frère qui sorti quelques bijoux de sa poche, qu'il a pris de chez la sorcière, que ma mère avait un vrai sourire. Peut-être qu'elle pensait qu'elle n'allait pas devoir nous abandonner de nouveau. Qu'on aurait assez d'argent pour vivre convenablement désormais. Et c'est ce qui s'est passé. On n'est pas devenue riche certes, mais on avait de l'argent pour nous nourrir, nous vêtir. Pour avoir une vie normale où il n'y a que papa, maman, Hansel et moi. Et surtout pas de sorcière qui essaye de nous manger.
once upon a time
we fell apart, You’re holding in your hands, The two Halves of my heart.
Je marchais dans le couloir tout en traînant des pieds. C'est une mauvaise habitude que j'avais. La porte de sa chambre était entrouverte. Et comme un réflexe, je regardais discrètement pour voir ce qu'il était en train de faire
« Je sais que tu es là. » Je soupirais. A croire qu'il avait un radar pour me repérer. Et sans lui demander son autorisation, j'entrais dans sa chambre. Enfin dans notre chambre. Chambre qu'on partageait depuis maintenant cinq longues années. Il était en train de lire. Il est toujours en train de lire, de toute façon. Je m'installais sur son lit, notre lit et lui sourit
« Est-ce que ça va ? » Il avait fermé son livre d'un coup. Il devait certainement en avoir marre que je lui pose cette question à longueur de journée. C'est normal que je m'inquiète pour lui, c'est mon frère après tout. Mon frère jumeau qui plus est.
« Oui, oui ça va. » Je lui souris et regarda sa jambe une fois de plus. Il s'était cassé la jambe. Comment je ne sais pas. Et il n'a pas voulu me le dire. Même si j'avais une petite idée de la cause. Depuis il avait ordre du médecin de ne pas bouger du lit pendant deux longs mois. Je savais que cela risque de l'énerver. Il n'est pas du genre à ne rien faire. Il fallait qu'il bouge. Qu'il sorte. Il ne peut jamais rester deux minutes au moment endroit. Et cela ne fait que deux semaines qu'il avait eus ce mystérieux incident.
« Bon qu'est-ce que je vais pouvoir dessiner et surtout où je vais dessiner. » Son plâtre était recouvert de dessin que j'avais fait. Attrapant un crayon, je me penchais vers son plâtre pour pouvoir trouver un petit espace de libre. Enfin ma recherche ne fut que de très courte durée.
« Salomée !! » Je fermais mes yeux quelques secondes. Elle ne pouvait donc pas me laisser tranquille deux minutes. C'était trop demander apparemment. Je me levais du lit tout en soupirant. Je n'avais pas envie d'aller. Je savais déjà ce qui m'attendait. Et j'allais être de mauvaise humeur toute la journée, alors je n'avais pas vraiment envie d'y aller.
« Allons voir le dragon. » Il s'était mis à rire. Je le regardais et lui souriait.
« Je pense plutôt que c'est une sorcière. » « Sorcière, dragon. C'est la même chose. » Il s'était remis à rire. J'ai l'impression qu'il n'était pas le même avec moi. Quand je ne suis pas avec lui, on a l'impression que c'est quelqu'un de froid et distant. Alors que ce n'est pas du tout le cas. Peut-être que c'est normal après tout, on a tout le deux vécu longtemps rien que nous deux. On devait compter que sur nous deux et personne d'autre. Alors peut-être que s'ouvrir aux autres était plus difficile pour lui.
Je prenais soin de referme la porte de la chambre avant de rejoindre le dragon, ou la sorcière. C'était les surnoms qu'on aimait bien lui donner avec mon frère. Elle devait certainement être dans la cuisine. Elle était toujours dans la cuisine de toute façon. Gagné. Elle était bien là. Cette femme qui se disait notre mère. Enfin mère adoptive. Notre mère est biologique est morte lorsque nous étions encore enfant avec mon frère. Du moins, c'est les souvenirs que j'ai. Et mon père. Je n'ai pas de souvenir de lui. Il nous a clairement abandonné. Et c'était cette femme qui nous a gentiment recueillit. Enfin gentiment. C'est ce qu'elle disait aux autres. Elle se tenait devant moi. Le sac était sur la table et était en train de compter les billets. Les billets de la caisse. Elle a dû les prendre encore une fois.
« Tu t'occuperas de la pâtisserie et de la commande en cours. » Elle désigna un petit bout du papier sur le plan de travail. Je le pris immédiatement sans pour autant le lire.
« Je sors, je reviendrais tard. A mon retour je veux que la commande soit prête et que la pâtisserie soit rangée. Et n'oublie pas que demain c'est toi qui ouvre. » Je l'écoutais tout en lisant la commande. Elle voulait que je m'occupe de la commande et de la pâtisserie, seule. C'était impossible. Vraiment impossible. Déjà qu'à deux c'était difficile, alors seule je n'ose même pas imaginer.
« Mais c'est impossible, je ne pourrais pas faire ça toute seule ! » Elle me regarda droit dans les yeux. Son regard voulait tout dire. Que j'allais devoir faire ça toute seule. Elle s'approchait de moi. Elle était en face de moi et avait toujours le même regard. Je savais ce qu'elle allait me dire. C'était toujours la même chose avec elle. A chaque fois que je me rebellais, ou mon frère d'ailleurs, elle nous ressortait le même discours et cela depuis cinq longues années.
« Cela fait cinq longues années que je m'occupe de vous deux. J'ai été gentille avec vous. » Je me retenais de rire. Gentille ? Elle ?! L'affreuse belle-mère de Cendrillon était certainement plus gentille que cette vieille peau.
« J'aurais très bien pu vous emmener au poste de police. Deux petits voleurs. Ils auraient pu vous emmener aux services sociaux. Vous auriez été séparé. C'est grâce à moi que vous êtes encore ensemble. » Je baissais les yeux. Si elle ne nous avait pas dénoncé, c'était qu'on lui était utile. On vivait peut-être dans notre vieille maison, mais on savait très bien ce qui se passait en ville. Sa pâtisserie ne marchait pas du tout. Elle était sur le point de fermer. Elle ne nous avait pas dénoncés, car on était ses esclaves. Mais un jour, un client nous as vus et a demandé qui on était. Elle a répondu qu'elle nous avait adoptés. Qu'elle avait toujours rêvé d'avoir des enfants mais qu'elle ne pouvait pas en avoir. C'était juste une blague. Bien sûr depuis ce jour-là, nous sommes devenus ces enfants adoptifs.
« Alors avec tout ce que j'ai fait pour vous, j'ai bien le droit de m'absenter une soirée. » Je me retenais vraiment de rire. S'absenter une soirée ? Ce n'était pas seulement une soirée, c'était tous les soirs. Et on devait s'occuper de la pâtisserie tout seul avec mon frère. Puisqu'elle avait terminé son petit discours, elle avait pris son sac et était parti à toute vitesse de la pâtisserie. Une fois de plus. Et une fois de plus je devais m'occuper de la pâtisserie seule.
Je devais donc m'occuper de la pâtisserie seule, puisque mon frère ne pouvait rien faire avec sa jambe cassée. Je regardais rapidement dans la salle. Il n'y avait personne. Du moins pour l'instant. Je commençais par la commande. Je regardais une nouvelle fois le papier. C'était tout simplement impossible de faire ça dans la journée qui me restait. Il y avait beaucoup trop de choses à faire. En plus je suis sûre qu'elle avait cette commande depuis longtemps mais qu'elle ne me demande de la faire que maintenant juste pour être sadique avec moi. J'allais passer mon après-midi et surement une bonne partie de ma soirée dans la cuisine. J'ai l'habitude, mais j'aimerais de temps en temps passer une soirée ordinaire et non dans cette cuisine. J’entendais la clochette de la porte d’entrée retentir. Sûrement le premier client de l’après-midi. Je me dépêchais de mettre les gâteaux que j’avais fait dans le four avant de me diriger vers le client. Je devais certainement avoir plein de farine sur le visage, mais je m’en fichais puisque de toute façon je n’allais que le servir et ensuite j’allais retourner à la cuisine. Et à la caisse il y avait un homme. Une vingtaine d’année sans doute. Brun aux yeux bleus.
« Bonjour. » Je le regardais. Il souriait. Mais bizarrement, comme si j’étais une proie.
« Bonjour ma jolie. » Ma jolie ? Mon après-midi commençait bien je tombais sur un client qui me draguait. Comme si je n’avais que ça à faire L’ignorer. Voilà ce que je devais faire.
« Une tarte au citron. » Je pris l’une des tartes au citron et l’emballait correctement. Cela faisait cinq ans que je faisais ce métier. Enfin cela ne faisait réellement qu’un an, puisque j’ai arrêté les cours depuis, mais avant j’aidais ma ‘mère’ après les cours. Je lui tendis le paquet il me tendit à son tour un billet.
« Gardez la monnaie.. »Je pris le billet et le mis dans la caisse enregistreuse. Je le regardais. J'avais comme l'impression qu'il n'attendait pas à ce genre de réaction de ma part. Il m'a bien dit de garder la monnaie, alors je gardais la monnaie. Je n'allais surtout lui dire, oh mais si je vais vous rendre la monnaie puis glousser en la lui rendant. Je ne suis pas ce genre de fille. Je ne suis absolument pas comme ça.
« C'est tout ce qu'il vous fallait ? » Apparemment oui, parce qu'il ne m'avait que sourit avant de partir. Je me retournais pour aller dans la cuisine et je voyais mon frère près de la porte.
« Ma jolie ? Tu te fais draguer par les clients maintenant ? » Je soupirais et le regarder. Je me disais aussi que deux semaines sans bouger c'était trop beau pour être vrai.
« Il faut croire. Serais-tu jaloux ? Et qu'est-ce que tu fais ici ? Le médecin as dit de ne pas bouger. » Il souriait. Comme s'il allait suivre les ordres d'un médecin. Il en faisait qu'à sa tête.
Jaloux non. Mais si un mec t'approche et qu'il veut te faire du mal, je m'occuperais de lui. Et puis j'en ai marre de rester allonger à ne rien faire. Et puis je vais t'aider puisque la sorcière a dû te donner une tonne de travail. » « Je ne te le fais pas dire ... » Je soupirais puis lui souriait. On était peut-être des frères et soeurs, mais on agissait comme un couple. On n'aimait pas qu'une personne du sexe opposé s'approche de l'autre. C'est comme si on se sentait menacé. Nous avons été seuls longtemps. C'est sans doute pour ça qu'on réagit de cette façon.